« Vos papiers, s’il vous plaît! »
#JusticeSociale, semaine 18 !
« Papers, please » (« Vos papiers, s’il vous plaît ») est un jeu vidéo indépendant d’observation, créé en 2013, et est encore très proche de l’actualité… En effet, il place le joueur dans la peau d’un agent de l’immigration, chargé de contrôler les entrées à un poste-frontière de l’état fictif d’Arstotzka.
La tâche du joueur est en apparence simple : il doit contrôler les papiers des personnes se présentant au poste-frontière, accepter les citoyens et rejeter les #clandestins et #immigrants issus d’autres pays.
Evidemment, il faut respecter les #règles et ne pas commettre d’erreurs ! En effet, le salaire du joueur dépend du nombre de cas traités dans la journée et du nombre d’erreurs commises – ce qui va à son tour conditionner la manière dont le joueur peut s’occuper de sa famille : loyer, nourriture, chauffage, médicaments… Si l’argent vient à manquer, il faudra choisir !
De plus, le joueur sera confronté au long du jeu à des choix moraux…
Ferez-vous preuve de clémence envers des immigrés clandestins ? Accepterez-vous d’empêcher des citoyens d’Arstotzka de pénétrer dans le territoire du pays en échange de compensation financière ? Ecouterez-vous les #revendications et #propositions de la mystérieuse EZIC, une organisation rebelle qui semble vouloir faire tomber le gouvernement qui vous emploie, ou resterez-vous fidèle au régime en place ?
Petit à petit, des événements #politiques vont d’ailleurs pousser les autorités à durcir les contrôles et à augmenter la charge de travail du joueur. Dès lors, allez-vous redoubler d’ardeur pour ne pas décevoir votre patrie, ou les offres plus ou moins légales des personnes que vous côtoierez deviendront-elles plus alléchantes voire acceptables à vos yeux?
Critique non voilée du #totalitarisme et touchant de nombreuses #problématiques contemporaines, « Papers, please » vous emmène dans un univers, certes fictif, mais qui vous pose des questions lourdes de sens :
Peut-on outrepasser certaines #libertés individuelles au nom du #bien commun?
Des attentats ou d’autres événements d’ampleur peuvent-ils justifier de telles mesures #sécuritaires et #liberticides ?
En tout, 20 fins différentes sont à débloquer dans « Papers, please », mais seules 3 d’entre elles peuvent être considérées comme « bonnes ». A vous de les découvrir !
Gloire à Arstotzka !
Au travers des semaines qui vont suivre, chaque mercredi, nous explorerons les reliefs variés et foisonnants de vie de la Justice Sociale. Une action commune menée par L’Autre "lieu" – RAPA, le Centre Franco Basaglia, Revers Asbl et CEMÉA Belgique!